Dans le cadre de son programme de lutte contre le paludisme, le Kenya vient de signer un accord de partenariat avec le Fonds Mondial et la Fondation Africaine pour la lute contre le paludisme. Ce projet a pour mission le renforcement de capacité en approvisionnement de médicaments ainsi qu’en contrôle qualité de ces produits. Accompagné d’une enveloppe de 80 millions de dollars, il permettra également de mettre à la disposition de la population, des moustiquaires imprégnées durables et des traitements de qualité contre cette maladie. Aujourd’hui encore, le programme de contrôle du paludisme au Kenya considère que 70% de la population est exposée au risque de contracter, chaque année, le paludisme.
Le pays s’est fixé comme objectif d’éliminer, sinon de réduire drastiquement la maladie sur son territoire. Sur les 3 prochaines années, les autorités ont planifié une régression de 70% d’impact du paludisme. Pour ce faire, le programme prévoit le financement des campagnes de communication pour enseigner et encourager les bonnes pratiques qui permettraient déjà de faire disparaître les environnements favorables à la reproduction des anophèles, responsables de la transmission du paludisme. Bien que certaines régions du pays aient annoncé des résultats satisfaisants, allant jusqu’à des baisses de 44% de mortalité infantile liée au paludisme, beaucoup d’efforts restent encore à consentir.
Cette épidémie est considérée comme le premier fléau meurtrier en Afrique. Les plus fragiles sont les enfants de moins de 5 ans. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que seul ou associé à d’autres maladies, le paludisme tue en moyenne un enfant toutes les 30 secondes à travers le monde. La région la plus touchée est l’Afrique subsaharienne. Cette mortalité ainsi que l’inaptitude au travail temporellement causée ont coûté, pour l’Afrique, des milliards de dollars.