D’après une étude publiée mardi, l’Afrique du Sud demeure très touchée par le VIH/Sida. Pourtant, des efforts considérables ne cessent d’être fournis dans la lutte contre cette maladie.
Ces chiffres font état de nouvelles infections entre 2008 et 2012.Pour ce qui est de cette dernière année, 469 000 nouveaux cas de VIH ont été enregistrés. Et, suivant la même étude, ce sont les femmes âgées entre 20 et 35 ans qui sont les plus atteintes. Pire, 64 % des séropositifs de sexe masculin l’ignorent.
Comme si cela ne suffisait pas, les auteurs ont noté un recul dans l’usage du préservatif. Plus globalement, l’Afrique du Sud comptait 6,4 millions de séropositifs en 2012, l’équivalent de 12 % de sa population. Le ministre sud-africain de la Santé Aaron Motsoaledi explique cette tendance par une malheureuse baisse de vigilance. « Quand nous avons lancé notre programme de distribution d’antirétroviraux, notamment des antirétroviraux combinés en une seule pilule, les gens ont trouvé ça plus facile et vivent plus longtemps. Et, du coup, ils se disent le VIH/Sida n’est plus un problème et ils baissent la garde » a-t-il affirmé.
Il faut signaler que la nation arc-en-ciel développe le plus vaste programme de distribution d’antirétroviraux au monde et pas moins de 2,4 millions de Sud-Africains en bénéficient. A côté, un programme de prévention de transmission de la mère à l’enfant est mis en œuvre. C’est ainsi que le taux d’infection chez les bébés est descendu de 2 à 1,3 %. Mais, vraisemblablement, les retombées de tous ces mécanismes ne sont pas aussi encourageantes que souhaité. Certains observateurs estiment que les autorités sud-africaines doivent plus s’investir dans la prévention chez les femmes et les jeunes.