Les obstacles au développement économique du Togo sont, certes variés, mais les plus nuisibles sont, malheureusement, de nature politique. L’obédience à l’actuel parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR) du président Faure Gnassibé, est un critère presque incontournable pour accéder à un poste de responsabilité, tant à l’intérieur du pays que dans les représentations diplomatiques.
Cela ne concerne pas uniquement les fonctions de haut rang mais touche aussi bien les postes ministériels, la quasi-totalité de la fonction publique, des services extérieurs que des grandes entreprises nationales.
A titre d’exemple, les sociétés de télécom, notamment, Togotélécom et Togocellulaire, la Télévision nationale (TVT) et les deux chaînes de radio publiques de Lomé et de Kara, la Société nationale des éditions du Togo, La Compagnie énergie électrique du Togo (CEET), La Togolaise des Eaux (TdE), La Société aéroportuaire de Lomé Tokoin, le Port autonome de Lomé, la Société nouvelle des phosphates du Togo, (la liste pourrait s’allonger indéfiniment), sont tous dirigés par des membres du parti UNIR. Il en est de même pour toutes les ambassades du Togo sur et en dehors du continent africain.
En appelant au changement, le reproche que les partis de l’opposition, la jeunesse et la diaspora togolaises font incessamment au régime en place, c’est de ne pas de désigner « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Les conséquences de ce système de favoritisme sont, entre autres, l’inefficacité de nombreux services publics et les difficultés à endiguer la corruption.
Généralement les médias qui essaient de ramener ce problème à l’ordre du jour sont mal appréciés des autorités togolaises car le sujet est quelque peu sensible pour le gouvernement. Dans tous les cas, il certain que de nos jours, un pays ne peut être judicieusement administré uniquement par des personnes partageant les mêmes convictions politiques.