Une récente enquête sur les conditions de vie des refugiés du camp de Holl-Holl et celui de Ali-Addeh vient de révéler que la situation alimentaire y est précaire. L’étude a été conjointement menée par les autorités djiboutiennes et les organismes des Nations Unies tels que le PAM, l’Unicef et le HCR. La malnutrition, le manque d’accès à l’eau potable ainsi que la mauvaise qualité de l’environnement sont devenus le lot des refugiés, impactant négativement leur santé. Les deux camps accueillent généralement des refugiés venant de l’Ethiopie, de la Somalie et de l’Erythrée où la situation sécuritaire pose parfois problème.
Malgré les efforts consentis par le HCR, principal responsable des refugiés, la situation reste alarmante. La malnutrition aiguë a augmenté de 3% sur la dernière année tandis que la malnutrition sévère n’a progressé que de près de 2%.
Suite aux 6 dernières années de sécheresse qui ont sévi dans le pays, des pratiques de subsistance ont été développées et perturbent les planifications du HCR. A titre d’exemple, les refugiés revendent une partie de leurs rations alimentaires pour pouvoir se procurer d’autres types de produits. Dès lors, la moyenne de durée des rations n’est plus de 30 jours mais de 22 seulement.L’agence internationale a donc décidé de procéder elle-même à un réaménagement. Désormais, une partie des rations sera directement fournie en argent liquide, permettant ainsi aux familles de ne plus recourir à ces pratiques où elles sont exposées.
Par ailleurs, l’étude a également été l’occasion de proposer des solutions non-seulement pour faire face à l’insécurité alimentaire dans les camps, mais aussi de penser à des solutions durables pour les refugiés. L’idéal serait de les accompagner à réintégrer une vie sociale normale et à se prendre en charge. C’est aussi dans ce cadre que le programme de rapatriement volontaire sera renforcé.