L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a pointé du doigt les responsables de l’ONU au Sud-Soudan, leur reprochant leur « indifférence » face aux conditions vie des réfugiés qui se trouvent à Juba, capitale sud-soudanaise.
Heather Pagano, chargée de communication de MSF, a déploré mercredi, l’inaction des responsables de l’ONU, vis-à-vis des réfugiés de Juba. «MSF est scandalisé de voir que ces gens vivent dans des eaux de crue contaminées avec de la matière fécale (…) Aucune action n’a été prise pour améliorer la base onusienne de Tomping, ce qui engendrerait de potentielles conséquences fatales », a-t-elle indiqué.
La coordinatrice d’urgence de MSF, elle a estimé que « La décision de la MINUSS de ne pas améliorer les conditions à Tomping est honteuse ».
Quant à la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS),elle a rejeté ces accusations. Dans une déclaration, la MINUSS a assuré faire de son mieux, et «être très au fait des risques encourus par les civils entassés dans ses bases ».
Pour sa part, le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a laissé entendre que l’ONU mettait tout en œuvre pour venir en aide aux réfugiés. « Nous faisons de notre mieux pour décongestionner la base de Juba et encourager les gens à se rendre volontairement dans des sites où les conditions sanitaires sont meilleures », a-t-il affirmé.
L’une des conséquences directes de l’instabilité politique qui règne au Sud-Soudan est le déplacement de milliers de personnes qui sont menacées par l’insécurité et fuyant la guerre, se trouvent réduites au statut de réfugiés. A Juba, ils sont des milliers de réfugiés à vivre dans des conditions insalubres, au péril de leur vie.