L’opposition et le pouvoir mauritaniens ont montré jeudi, leur volonté de faire progresser le pays en prenant place autour d’une table de discussion.
Contrairement à la précédente rencontre infructueuse qui avait eu lieu le mercredi 2 avril dernier, cette nouvelle tentative a débouché sur une entente dont la finalité devra être l’organisation du scrutin présidentiel dans environ deux mois.
Pour les observateurs de la vie politique mauritanienne, il s’agit là d’une réelle victoire dans la mesure où l’échec du dialogue entre opposition et pouvoir constitue un véritable frein au progrès du pays.
Cet échec serait lié à la mauvaise gouvernance du pouvoir en place et entacherait même les rapports de confiance entre lui et ses partenaires étrangers.
Ainsi, en 2013, un député français Noël Mamère a accusé le chef de l’Etat mauritanien d’être « un parrain de la drogue » pour la simple raison que ce dernier a gracié un trafiquant de stupéfiants.
Jeudi dernier, un des leaders de l’opposition en la personne d’Ould Daddah a réclamé des autorités gouvernementales des clarifications sur des recettes dans le domaine du fer et de l’or.Selon les informations fournies par celui-ci, plus de la moitié de ces recettes se sont évaporées.
Même si l’administration actuelle est fermée à tout élargissement à l’opposition, c’est-à-dire à la formation d’un gouvernement d’union nationale, il n’empêche que cette entente crée déjà les conditions d’un climat politique apaisé.
Ainsi, la phase des échanges et discussion entre les parties se poursuit-elle et la prochaine étape est prévue pour samedi. Le but étant évidemment, de donner au peuple mauritanien les moyens de choisir son futur président dans les conditions requises par la démocratie.