Lundi, la police rwandaise a annoncé avoir arrêté trois personnes, accusées de « menacer la sécurité de l’Etat ». Il s’agit d’un chanteur, d’un soldat démobilisé et d’un journaliste.
Kizito Mihigo, chanteur célèbre au Rwanda, est un rescapé du génocide rwandais. Il avait fondé une ONG œuvrant pour « la paix après le génocide ». Il avait l’habitude de chanter l’hymne national à chaque évènement officiel. Sauf le 7 avril dernier lors de la commémoration du 20e anniversaire du génocide. Une absence très vite remarquée et causé son arrestation en fin de semaine, avec le soldat démobilisé Jean Paul Dukuzumuremyi.
Quant au troisième homme arrêté, il s’agit du journaliste Cassien Ntamuhanga, animateur à la radio confessionnelle Amazing Grace, et porté disparu depuis le 7 avril courant.
La police rwandaise a déclaré qu’elle disposait de « plusieurs preuves »impliquant les trois hommes dans un l’organisation d’un complot contre l’Etat. Ils seraient en collaboration avec le Congrès National Rwandais (RNC), un parti d’opposition en exil associé à Patrick Karegeya, ancien chef de l’espionnage rwandais et assassiné en Afrique du Sud en début d’année.
Selon son communiqué , « Mihigo, Ntamuhanga et Dukuzumuremyi sont sous enquête pour implication dans l’organisation d’une attaque terroriste contre le Rwanda ». Elle a déclaré également posséder « plusieurs preuves, notamment des grenades et des aveux obtenus de leurs complices ». Ajoutant que « les trois suspects auraient reconnu travailler en étroite collaboration avec des membres hauts placés du RNC et du FDLR ».