En dépit de l’embargo sur le diamant en Côte d’Ivoire, les trafiquants développent illégalement leurs activités de production et de commercialisation.
Sanction internationale, l’embargo est une mesure coercitive qui s’appuie sur des moyens diplomatiques, judiciaires et militaires. Il vise à faire cesser une activité illégale ou source de tensions et de violation des droits humains, ou encore à mettre un terme à une crise dans un Etat ou entre Etats.
C’est dans cette même logique qu’en 2005, un embargo a été posé sur le diamant dont l’exploitation aurait servi, selon les rapports d’experts des Nations Unies, à financer l’achat des armes en Côte d’Ivoire. L’instance internationale a joué un grand rôle dans le conflit politico-militaire ivoirien qui, par la suite, s’est transformé en guerre civile.Comme corollaire, des centaines et des milliers d’Ivoiriens, voire même d’étrangers, ont perdu la vie dans les atrocités qui ont alimenté, depuis 14 ans, le quotidien des habitants de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Selon un récent rapport des experts de l’ONU, la possibilité de poursuivre la vente des diamants alimente l’achat des armes et du matériel connexe est très forte et, par conséquent, ravive les tensions.
Pour l’heure, le dossier est introduit actuellement par l’Etat ivoirien, auprès des instances internationales, en vue de la reprise des activités de production et d’exploitation du diamant. Toutefois, son aboutissement positif est désormais rattaché aux révélations fournies par le rapport susvisé.
En clair, le trafic illégal du diamant, ainsi que l’implication présumée de certains hauts dirigeants du pays, risquent de coûter cher à la Côte d’Ivoire et nuire à son projet d’exploitation de cette ressource, au profit de l’économie nationale.