Le Conseil de sécurité des Nations unies a chargé le Haut Commissariat aux droits de l’homme, d’enquêter sur les massacres commis récemment à Bor et à Bentiu, au Soudan du Sud.
Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Navi Pillay devait démarrer lundi son enquête au Soudan du Sud et rester dans le pays pendant deux jours. Il mènera son enquête conjointement avec Adama Dieng, le conseiller spécial sur la prévention du génocide. Les massacres, perpétrés selon des critères ethniques et attribués par les Nations unies aux rebelles sud-soudanais, ont causé la mort de centaines de civils.
Les mesures punitives sont déjà en train d’être discutées, mais pour être appliquées les responsabilités doivent d’abord être établies. Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur exigence d’un arrêt immédiat de toutes les violations des droits de l’homme. Paris et Washington se sont également déclarés favorables à des sanctions contre les auteurs des massacres et menacent de les envoyer devant la Cour Pénale Internationale.
La Minuss, la mission des Nations unies au Soudan du Sud a rapporté plus de 200 morts et 400 blessés causés par les forces antigouvernementales lors de la prise de Bentiu le 15 avril dernier. Le cessez-le-feu signé le 13 janvier dernier, n’a pas suffi à mettre un terme aux combats qui ont déjà fait plusieurs milliers de victimes.
Dans un souci de promouvoir le dialogue, le ministre de la Justice Paulino Wanawilla a demandé et obtenu la libération de quatre proches du chef de la rébellion, l’ancien vice-président Riek Machar, poursuivis pour tentative de coup d’Etat. La justice a également levé les poursuites contre sept autres figures politiques arrêtées à la mi-décembre, libérées par la suite et remis au Kenya fin janvier.