Udjani Mangbama, l’ancien chef rebelle de RDC (République Démocratique du Congo), a trouvé la mort lors d’un affrontement avec la police, samedi dans le nord du Congo. Dix autres personnes ont été tuées, dont trois policiers.
Le drame est survenu lorsque la police congolaise a voulu interpeller M. Mangbama et ses hommes, dans un endroit situé à environ 500 kilomètres de Brazzaville. Refusant d’obtempérer, l’ex-chef rebelle et ses éléments se sont attaqués aux policiers. Il s’en est suivi un violent affrontement entre les deux parties. Le bilan final fait état de trois morts et quatre blessés du côté des forces de l’ordre, et huit morts dans le camp de l’ancien chef rebelle. Le gouvernement de la RDC s’est dit « surpris » et « préoccupé » de savoir que M. Mangbama était en liberté et circulait librement.
Udjani Mangbama était l’un des acteurs principaux d’un conflit interethnique, survenu dans le nord-ouest de la RDC en 2009, opposant notamment les Enyele et les Munzaya à propos de la gestion d’un étang poissonneux. Le conflit, qui s’est achevé en 2010, a fait au moins 270 morts et environ 200.000 déplacés en direction du Congo voisin et de la Centrafrique. Depuis, M. Mangbama s’était réfugié au Congo, et les autorités de la RDC n’ont cessé de réclamer son extradition.
En février dernier, le président Joseph Kabila (RDC) avait fait promulguer une loi d’amnistie pour « faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques ». En vertu de celle-ci, plusieurs personnes accusées d’avoir pris part au mouvement de Mangbama, avaient été aussitôt été libérées, après s’être engagées à ne pas récidiver.