Confronté ces dernières semaines à des tensions, dont entre autres, les revendications du Groupement des armateurs et industriels de la pêche au Sénégal (GAIPES) qui dénonçait certaines pratiques du ministère de tutelle ; le secteur de la pêche sénégalaise est aujourd’hui soulagé par le maintient du soutient de la Banque mondiale pour une gestion durable du secteur.
En effet, à la suite d’une visite des principales pêcheries du Sénégal situées à Saint Louis, Joal, Mbour, Cayar et Yoff, le spécialiste des pêches à la Banque mondiale, M. Ioniarilala Radonirina a annoncé le renouvellement de l’engagement de sa structure à accompagner le Sénégal dans ses efforts d’exploitation et de gestion durable des ressources halieutiques. Ainsi, la Banque mondiale a alloué environ 13 milliards de FCFA (26 millions de dollars) pour financer trois grands projets portant sur l’immatriculation des pirogues de pêche artisanale. Selon M. Radonirina, la Banque mondiale a décidé d’appuyer les autorités sénégalaises dans la gestion des ressources halieutiques de manière durable parce la banque a remarqué que les captures de poissons ont baissé en quantité et en qualité dans les eaux sénégalaise ; ceci, après plusieurs études et analyses. Il rajoute ensuite, qu’avec plus de 600 000 acteurs, la pêche est un secteur clé pour le Sénégal en termes d’emplois, d’alimentation, d’exportations et contribue énormément à la lutte contre la pauvreté ; qui fait partie des objectifs de la Banque mondiale.
Cet appui intervient pendant que les autorités sénégalaises enregistrent, la présence d’environ 150 bateaux de pêche étrangers dans les eaux marines sénégalaises qui contribueraient, selon les professionnels du secteur, à la raréfaction du poisson dans les marchés sénégalais.