Des envoyés spéciaux internationaux en visite au Burundi, ont dénoncé les entraves aux libertés politiques que connaît ce pays, à l’approche des élections générales de 2015. Dans un communiqué publié mardi, les envoyés de l’ONU, de l’Union Africaine, de l’Union Européenne, et des Etats-Unis, estiment qu’il y a beaucoup de restrictions dans l’espace politique, et à l’égard des libertés civiles. Une situation qui entrave lourdement les activités de l’opposition, des médias et de la société civile.
Pour ces hauts diplomates, nombreuses sont les mesures gouvernementales qui représentent des obstacles au bon déroulement du processus électoral et empêchent la participation de toutes les parties prenantes, ce qui risque de remettre en cause tous les progrès politiques accomplis ,ces dernières années par le Burundi . D’où la nécessité de garantir à tous les partis et acteurs politiques, la liberté de participer pleinement au processus électoral.
Le Burundi, Faut-il rappeler, sort d’une longue période d’instabilité politique. En effet, le pays a connu entre 1993 et 2006, la guerre civile la plus meurtrière de son histoire. Depuis, de nombreux progrès ont été accomplis sur le plan politique, mais des efforts restent encore à fournir. En 2010, les élections générales avaient été boycottées par la majorité des partis politiques.
La candidature du président Pierre Nkurunziza aux élections de 2015, est vivement critiquée par l’opposition et l’opinion publique. En effet, selon la Constitution, M. Nkurunziza, qui a déjà passé deux mandats à la tête de l’Etat burundais, n’est pas autorisé à briguer un troisième mandat.
Plusieurs observateurs internationaux ont récemment accusé le gouvernement , de distribuer des armes aux jeunes militants du parti au pouvoir. Des accusations rejetées en bloc par le régime du Burundi qui s’apprête à organiser en 2015, des élections générales qui s’avèrent cruciales pour la stabilité politique de ce pays.