En vue des élections législatives de 2015, un code de bonne conduite a été adopté lundi au Burundi par les différents acteurs et partis politiques. Pour la signature du document officiel, étaient présents les représentants des 44 partis politiques burundais, le président de la commission électorale, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana.
Soucieuse de s’assurer d’un bon déroulement du prochain scrutin législatif, la classe politique burundaise œuvre à responsabiliser toutes les parties prenantes. Le nouveau code de bonne conduite se présente ainsi comme un véritablement engagement qui lie aussi bien les partis politiques que le gouvernement. Pour Parfait Onyanga-Anyanga, représentant de l’ONU au Burundi, ce code est un contrat dont la mise en œuvre et le respect relèvent de la responsabilité de tous ses signataires.
Par ce code, les partis et acteurs politiques s’engagent à créer un environnement favorable à la tenue d’élections libres, transparentes, inclusives, et dans la sérénité. Quant au gouvernement, il est tenu d’assurer la protection de toutes les parties prenantes aux élections. Cela implique que toute forme de violence physique ou verbale à l’encontre des partis politiques doit être dénoncée par les signataires de ce document.
L’adoption de ce code de bonne conduite intervient une semaine après que des observateurs internationaux ont dénoncé des entraves aux libertés au Burundi, qui a connu entre 1993 et 2006 une guerre civile meurtrière, et peine encore à retrouver sa stabilité politique. Et de fait, en 2010, les élections générales avaient été boycottées par la quasi-totalité des partis politiques du pays. Plus récemment, les craintes d’un conflit ethnique ont refait surface, après le retrait du gouvernement, d’un parti politique à majorité tutsi. Les responsables du pouvoir actuel, ont été récemment accusés par des observateurs, d’armer leurs jeunes partisans, ce que ces dirigeants ont formellement démenti.