Alors que le gouvernement béninois prévoit une hausse de la production cotonnière pour la campagne 2013-2014, des analystes de la filière se sont montrés peu confiants par rapport aux résultats escomptés.Les raisons qu’ils avancent sont diverses et portent essentiellement sur, d’une part, les prévisions initiales et celles du gouvernement pour la saison en cours et, d’autre part, sur le problème que pose la gouvernance du secteur.
Selon ceux-ci, ces deux points mettent bien en exergue une absence de bonne volonté de la part des pouvoirs publics par rapport à l’essor du produit et, partant, à l’amélioration des conditions de vie des acteurs du milieu, particulièrement ceux qui le cultivent et l’exploitent.
Le Bénin est un pays au sous-sol pauvre, qui vit essentiellement de son port et de son agriculture. Dans le cadre de ce second axe, il produit le coton, une activité qui a connu, ces dernières années, d’énormes difficultés.
En rappel, une affaire a opposé depuis janvier 2011 Bénin Control au gouvernement. Cette société de l’homme d’affaires béninois Patrice Talon, initialement partenaire du régime, avait fait l’objet de disgrâce ,suite à l’implication de son chef dans une tentative d’empoisonnement du Président de la République et de coup d’Etat manqué.
Partenaire technique du français Bureau Veritas (gestionnaire du Guichet unique du pays), Bénin Control s’occupait de la vérification, avant embarquement, des biens importés dans le pays, pour le compte de l’Administration des douanes béninoises.
Même si le pays reste en deçà de ses prévisions, les pouvoirs publics demeurent optimistes quant à l’avenir de la filière cotonnière et à son rôle joué dans l’économie nationale, au profit de la population béninoise.