Dans sa stratégie de lutte en vue de l’éradication du terrorisme et des activités connexes, le Maroc a procédé au démantèlement de plusieurs réseaux sur l’ensemble de son territoire national.
Il est de plus en plus concerné par le départ de ses jeunes pour le jihad, notamment en Syrie depuis l’insurrection contre le régime de Bachar Al Assad en 2011.Pour mettre un terme à ce type d’activités, les autorités marocaines procèdent, depuis les attentats de Casablanca en 2003, soit au démantèlement de réseaux, soit au blocage de la libération de détenus islamistes, craignant que ces derniers ne rejoignent les groupes djihadistes.
L’épisode Badr Achour en dit long. En 2006, ce dernier rejoint Al-Qaida en Irak pour « combattre le grand Satan américain ». En 2007, il est arrêté et condamné, un an après, à la peine capitale. Le 27 octobre 2011, il est exécuté malgré les protestations des ONG de défense des détenus islamistes.
Selon des témoignages de civils autrefois engagés dans le djihadisme, ce mouvement se prolifère sous le regard silencieux des autorités marocaines, pire encore, avec leur assentiment. Cette accusation a été confortée par une source locale qui a affirmé que « sur ce point ils n’ont pas complètement tort ».
Selon les experts, les combattants marocains seraient actuellement plus de deux mille en Syrie. Presque la moitié d’entre eux fait partie du groupe Harakat Sham al-Islam (Mouvement de l’Islam au Levant, HSI), où ils constituent la majorité. « Le HSI a provoqué une dynamique accélérant la mobilisation des volontaires », a précisé une source locale. Sur le terrain, ce mouvement djihadiste forme et finance les opérations.
Bien que la prolifération des cellules terroristes inquiète les autorités marocaines, elle ne les empêche pas de poursuivre la lutte afin d’éradiquer ce phénomène dans les milieux de la société.