Conscient du ralentissement économique que connaît son pays, le président sud-africain Jacob Zuma s’est engagé mardi à y remédier et vise à atteindre les 5 % de croissance à l’horizon 2019.
Cela faisait dix jours que le dirigeant sud-africain avait disparu de la scène politique, en raison d’une fatigue, certainement consécutive aux dernières élections, qui l’ont obligé d’être hospitalisé.
De retour, M. Zuma n’a pas hésité à critiquer l’état de l’Afrique du Sud. « L’économie croît en dessous de son potentiel depuis trois ans et de nombreux ménages traversent des difficultés » , a-t-il déclaré. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, deux agences de notation financière ont baissé vendredi dernier la note de la nation arc-en-ciel. En guise d’explication à cette contreperformance, le chef d’Etat a pointé du doigt, dans son discours, des raisons mondiales et celles internes à l’instar des longues et violentes grèves et l’insuffisance de l’approvisionnement en énergie. Mais, il en faut vraisemblablement plus pour le décourager. « Nous avons un objectif de croissance de 5 % en 2019 », a-t-il annoncé d’un ton déterminé. Ajoutant que, « pour y parvenir, nous allons lancer différentes mesures et interventions pour faire décoller l’économie ».Tout en rappelant « le triple défi de la pauvreté, des inégalités et du chômage , qui ne peut être relevé, que via une transformation socio-économique ».
En attendant la concrétisation du programme économique de Jacob Zuma, l’Afrique du Sud va connaître une année sombre sur le plan économique. D’après les agences de notation Standard and Poors et Fitch, sa croissance ne dépassera guère les 2 % en 2014.