Depuis plusieurs mois, la situation dans la région de la corne d’Afrique est devenue préoccupante .Les shebab somaliens font vivre toute la sous région sous la peur permanente d’une attaque terroriste. La présence de l’Amisom depuis l’année 2007 n’a pas pu arrêter les assauts des islamistes armés, affiliés à al-Qaïda. Chaque jour, la violence monte d’un cran et le ton des hommes politiques se durcit davantage.
Alors que le Kenya accueille en ce moment le sommet des Nations Unies pour l’environnement, une nouvelle attaque a été perpétrée dans un village côtier située à une dizaine de kilomètres du site des derniers attentats du 15 juin. Cet assaut survenu dans la nuit du lundi au mardi, a coûté la vie à onze personnes. Il intervient à la suite du raid aérien lancé lundi dernier par l’armée Kenyane qui a annoncé avoir bombardé les positions shebab dans le sud de la Somalie, causant la mort de que 80 combattants shebab. Ce bilan est difficile à vérifier, même si pour les forces de l’Amisom, plus proches de la scène des bombardements le nombre de morts est estimé à une cinquantaine. Du côté des shebab on ne déplore aucune victime.
Avec près de 22 000 hommes, les forces de l’Amisom peinent encore à arrêter les islamistes dans leurs attaques en sol Kenyan. Même si ces derniers ont essuyé récemment de sérieux revers militaires, rien ne permet de prédire le retour de la paix dans cette région du continent. Avant que toute la corne d’Afrique ne s’enflamme, il serait peut-être temps pour ces Etats d’élaborer une stratégie commune et des échanges d’informations en vue de neutraliser les shebab somaliens.