Mercredi, Hilde Johnson, envoyée spéciale des Nations Unies au Soudan du Sud, est allée à la rencontre des réfugiés installés dans la base onusienne de Bentiu. Annonce faite par le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’une rencontre avec la presse.
Selon ce dernier, Mme Johnson a estimé que les réfugiés se rendent dans les camps de la MINUSS par peur d’insécurité et surtout pour trouver de la nourriture qui est l’une des conséquences du conflit . « Environ 100.000 personnes sont actuellement réfugiées dans les bases de la MINUSS, à travers le pays », a ajouté le porte-parole, tout en précisant que « la plupart d’entre elles se trouvent dans la ville de Bentiu qui a été notamment le théâtre des combats les plus vifs du conflit ». C’est la ville la plus convoitée par les rebelles, vu qu’elle dispose de nombreux puits pétroliers.
Mme Jonson avait tenu récemment une réunion avec les dirigeants du Sud Soudan, afin de discuter de la crise et de la situation humanitaire qui ne cesse de se dégrader.
Tous ces déplacements sont causés par les combats opposant les troupes rebelles de l’ancien vice-président Riek Machar, à celles du président Salva Kiir. En l’espace de six mois, le conflit entre les deux camps a fait plusieurs milliers de victimes, et plus d’un million de déplacés. Selon les chiffres du HCR (Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés), il y aurait environ 923.000 déplacés internes et 293.000 personnes réfugiés dans les pays voisins.
Environ 5 millions de personnes sont actuellement dans le besoin d’une aide humanitaire urgente. La semaine dernière, l’ONU avait une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur le nombre de décès sans cesse croissant des réfugiés dans ses bases.