Violences permanentes en Centrafrique

violence-permanentes-centrafriqueDes sources  de la Misca ont rapporté la mort d’une cinquantaine de personnes depuis le début de la semaine, suite à une explosion de violences dans la région de Bambari, dans le centre de la République centrafricaine.
Ces violences ont éclaté après le massacre de 17 personnes, tous membres de la communauté peule, par des jeunes armés se réclamant des anti-balaka, qui ont ouvert un cycle de représailles et de contre-représailles dans la région de Bambari et ses environs. Ces tueries opposent le plus souvent les milices chrétiennes anti-balaka d’un côté aux ex-Séléka majoritairement musulmans de l’autre, mais aussi , avec l’implication d’individus incontrôlés.  Persécutée, la population afflue en masse vers la cathédrale, l’évêché, la gendarmerie et aussi la résidence du préfet dans l’espoir d’y trouver refuge.
Selon les informations de la Misca, la plupart de nombreuses victimes ont été massacrées à l’arme blanche ou tuées par balles. Hormis quelques attaques ciblées contre des civils et des incendies de maisons, la plupart des attaques donnent l’impression d’être coordonnées. La région de Bambari abrite le nouvel état major de l’ancienne rébellion Séléka depuis son éviction en janvier de  Bangui, sous la pression des forces internationales.
Les violences qui ont éclaté en Centrafrique depuis plus d’un an ont fait des centaines de morts et de milliers de déplacés. Les civils, musulmans comme chrétiens, en sont le plus souvent victimes. La FIDH (Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme) a une nouvelle fois dénoncé, dans un rapport publié mardi dernier, l’impunité qui marque les crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui sont commis en Centrafrique et due principalement à la faillite des institutions de l’Etat.