Depuis le départ en exil de l’ancien président en 2009, rien ne va plus sur l’Ile de Madagascar. Les politiciens peinent à relever l’économie, à restaurer la confiance populaire. Pire même toutes les mesures sont d’ailleurs prises pour donner l’espoir au peuple malgache.
Avec la crise économique mondiale de 2008, plusieurs Malgaches, autrefois ouvriers des zones franches, qui travaillaient dans l’industrie textile se sont ajoutés aux milliers de chômeurs. L’exode rural s’est accentué alors que la pauvreté s’est emparée de l’île.
« Avec les sans emploi, les marchés se sont agrandis au point que certains étalages sont disposés sur la route, ce qui provoque des l’embouteillage » a expliqué François Ranaivoson, directeur technique à la mairie d’Antananarivo.
Suite à la décision des autorités municipales de dégager la route occupée par les nécessiteux, le directeur technique a appelé ces vendeurs à la sauvette à coopérer dans l’intérêt de la cité. Ils auront désormais des endroits flambant neuf dans une rue parallèle aux grands axes du centre ville d’Antananarivo. 2000 vendeurs sont visés par cette opération de déplacement, ainsi que les prostituées obligées de quitter les rues.
Pour l’heure aucune véritable solution politique n’a été envisagée pour sortir l’île de la crise. Le gouvernement espère que le retour du pays dans le giron de l’AGOA, accord de libre-échange avec les Etats-Unis, rouvrira des zones franches, afin que cette frange délaissée du peuple retrouve la tranquillité et un emploi. En attendant que l’accord de libre échange avec les Etats-Unis prenne effet, la commune d’Antananarivo est bien déterminée à assainir les rues en évacuant ces « squatteurs »,ce qui donnera un nouveau visage à la capitale.