Une semaine après l’augmentation des prix des produits pétroliers au Cameroun, le gouvernement a décidé de valoriser de 5%, les salaires des fonctionnaires d’Etat et des militaires.
Cette décision intervient alors que plusieurs syndicats des transports routiers menaçaient d’entrer en grève à partir du lundi 7 juillet. Ils protestent notamment contre le décret gouvernemental du 1er juillet visant à supprimer les subventions sur les carburants, après avoir augmenté le prix du pétrole de 14%, et celui du gas-oil de 15%. Cette hausse avait été décidée suite à des recommandations du FMI qui jugeait les subventions sur les produits pétroliers, excessives (600 millions de dollars par an).
Après la nouvelle augmentation de la masse salariale dans la fonction publique, les syndicalistes routiers ont accepté d’annuler leur grève. Ils sont entrés en négociation avec le gouvernement en lui accordant un délai d’un mois pour répondre à leurs revendications. « Dès lors que le gouvernement a augmenté le salaire des fonctionnaires, nous sommes confiants que nos plaintes seront également prises en compte », a déclaré Jean Vidal Nji, un dirigeant syndicaliste.
En dépit de son importante production de pétrole et de cacao, le Cameroun a longtemps été marqué par une croissance économique faible. Ce qui s’explique, selon certains analystes, par l’absence de réformes et la stagnation politique que connaît ce pays dirigé, depuis 1982, par Paul Biya.
Néanmoins, selon les prévisions du FMI, le pays va connaître une croissance de 4,8% en 2014 et 5,1% en 2015. Avec cette hausse des salaires, la masse salariale du pays s’élève désormais à 100 milliards de FCFA, soit une augmentation globale de 30 milliards de FCFA.