Depuis quelques temps, les motifs religieux et ethniques enflamment aussi les peuples d’Afrique.Après les régions minières de l’Est du Congo, c’est au tour de Kasese et Bundibugyo, deux territoires situés près des montagnes de Ruwenzori à la frontière entre la République démocratique du Congo et l’Ouganda, de s’enflammer.
Depuis la fin de la semaine dernière, des coups de feu ont été échangés dans cette zone frontalière entre des militaires ougandais et un groupe armé non identifié qui, selon certaines sources, appartiendrait à deux ethnies .Des tirs d’armes se sont intensifiés entre les troupes Ougandaises et ces hommes, ce qui a causé des pertes considérables en vies humaines.
Le porte-parole de l’armée ougandaise, Ninsiima Rwemijuma, déplore dans les deux camps, la mort de 96 hommes « Depuis que l’opération a commencé nous avons tué 75 assaillants », a-t-il déclaré. Cinq policiers, cinq militaires et onze civils ont aussi péri dans ces combats. Le bilan pourrait s’alourdir avec l’utilisation des chien- renifleurs, pour débusquer dans les forêts, des combattants blessés.
La peur aujourd’hui n’est plus qu’il y ait un nombre important de victimes. Il est presque sûr que l’armée ougandaise parviendra à neutraliser ces assaillants, mais toutes ces pertes humaines resteront absurdes aussi longtemps qu’on ne saura pas le motif véritable qui sous-tend le combat de ce mystérieux groupe armé.