L’opposition togolaise qui tente en vain depuis longtemps de faire adopter des réformes institutionnelles et constitutionnelles dans ce pays, se dit néanmoins confiante de remporter les élections présidentielles de 2015, même en l’absence de ces réformes tant souhaitées.
Mercredi, lors d’une conférence de presse donnée par le Collectif Sauvons le Togo (CST), un mouvement politique regroupant des partis de l’opposition et des organisations de la société civile, un responsable de cette coalition, Patrick Lawson, a lancé un appel à la Communauté internationale afin de presser le gouvernement togolais à amorcer la mise en œuvre desdites réformes.
M. Lawson qui est vice-président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), un parti membre du CST, a ajouté que « si les revendications de l’opposition n’étaient pas satisfaites avec les prochaines échéances électorales, celle-ci ira aux urnes et battra le président sortant, Faure Gnassingbé, même avec des lois scélérates ».
Le Collectif Sauvons le Togo a encore une fois, dénoncé la supercherie du pouvoir en place qui cache mal sa volonté de faire traîner indéfiniment les réformes sur la limitation du nombre de mandats du président de la République et le mode de scrutin présidentiel à deux tours.
En effet, le 30 juin dernier, un projet de révision constitutionnelle portant sur ces points a été rejeté en bloc par les députés de la majorité parlementaire alors même qu’il émanait d’une proposition du gouvernement. Ce qui laisse planer de sérieuses incertitudes sur la mise en œuvre de ces réformes pour lesquelles le gouvernement togolais s’était engagé depuis 2004 devant l’Union Européenne. Dans l’état actuel des choses, force est de constater que le défi lancé par l’opposition de ce pays est de taille.