Selon un rapport de l’organisation américaine FEWS NET (Famine Early Warning Systems Network), 750.000 personnes sont menacées par la famine au Rwanda, en raison de la sécheresse qui a entraîné une hausse des prix alimentaires. D’après FewsNet, les récoltes de la saison B ont été affectées par la saison sèche qui s’est considérablement prolongée cette année. Cette saison au Rwanda, correspond à la période allant d’avril à juin. Généralement, les récoltes de cette période se conservent jusqu’en septembre où débute la saison C. Or cette année, la production agricole devrait se situer entre 25 et 50% en dessous de la moyenne, ce qui représente un risque pour la sécurité alimentaire.
Les zones les plus touchées par cette situation sont les régions de l’est du pays, notamment la région de Bugesera, spécialisée dans la production de manioc. Dans ces zones, les récoltes de la saison B devraient se situer à plus de 40 % en dessous de la moyenne. Néanmoins, l’alimentation des ménages s’est globalement améliorée au Rwanda, avec les récentes récoltes de haricot et de sorgho dans le nord du pays. Seulement, le déficit de la production alimentaire à l’échelle nationale s’est répercuté sur les réserves des ménages pauvres.
Après la publication du rapport de FewsNet, le gouvernement rwandais a tenu à rassurer la population. Ainsi selon la ministre de l’Agriculture, Agnès Kalibata, il n’y a pas lieu de s’alarmer, car les productions de la saison C ne tarderont pas à renflouer les stocks alimentaires.
« Il est vrai que les récoltes ont diminué, mais cela n’aura pas d’effet à long terme, car nous aidons les agriculteurs à cultiver dans les zones humides, et leur fournissons les semences qu’ils ont du mal à se procurer », a assuré Mme Kalibata.