En finalisant mardi dernier le paiement de sa première prime annuelle d’assurance de l’African Risk Capacity (ARC) ou Capacité africaine de gestion des risques, le Sénégal a concrétisé son adhésion à la Mutuelle panafricaine de gestion des risques.
Il s’agit d’une institution spécialisée de l’Union Africaine dont la mission consiste à aider les États membres à réduire le risque de pertes et de dommages causés par des événements météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles. Le gouvernement sénégalais avait débuté le versement de cette prime annuelle, évaluée à 1,8 milliards de francs CFA, le mois dernier grâce à l’appui de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).
Lors de la cérémonie qui s’est déroulée au ministère de l’Intérieur du Sénégal, le représentant-résident de la JICA, Ryuichi Kato, s’est félicité de la souscription du Sénégal à ce mécanisme panafricain de mutualisation des risques qui traduit l’aspiration des autorités de Dakar de renforcer leurs capacités de prévision et d’intervention dans des crises liées à des vagues de sécheresse.
Cette adhésion permet à l’Etat sénégalais, en cas d’une sécheresse au courant de l’année 2014, d’obtenir jusqu’à 15 milliards de francs CFA pour répondre rapidement aux besoins de sécurité alimentaire des populations mais aussi du bétail.
De son côté, Mamadou Ibrahima Lô, directeur du cabinet du ministre de l’Intérieur, a salué l’aide de la coopération japonaise et les efforts déployés pour aboutir à la signature de ce contrat d’assurance par son pays.
Créée en 2012 via un accord signé le 23 novembre de la même année par les pays de l’Union Africaine, l’ARC vise à lutter contre les incidences graves du changement climatique, notamment le risque accru de famine et de malnutrition pour les populations africaines les plus vulnérables.