Jeudi 24 juillet, plusieurs centaines de travailleurs ont sillonné les rues des dix capitales régionales du Ghana pour exprimer leur ras-le-bol des difficultés économiques dans le pays. Le gouvernement semble avoir entendu leurs revendications et s’est engagé à désamorcer la situation.
Vêtus de rouge et de noir, les travailleurs ont marché dans les différentes capitales de région telles que Hô et Kumasi, où des policiers ont été mobilisés pour encadrer la manifestation et assurer la sécurité. Mais le centre de gravité de cette manifestation était la capitale Accra. Les membres de l’Union des syndicats, le Trades Union Congress (TUC) se sont réunis très tôt à la place Obra Spot. Entraînés au rythme des tambours et des coups de klaxon, ils ont ensuite parcouru les grandes artères de la ville, sans toutefois perturber sérieusement la circulation, pour rejoindre de nouveau la place de l’indépendance, Black Star Square.
Les travailleurs brandissaient des pancartes sur lesquelles onpouvait lire des slogans du genre « Boko Haram Président », « Président Mahama nous souffrons », « President Mahama c’est avec nos pouces que nous allons vous faire sortir », signe de leur mécontentement face à la dégradation de la situation économique du pays.
Suite à la réussite des manifestations, Kofi Asamoah, secrétaire général de cette centrale syndicale, a demandé avec insistance au gouvernement de « réduire l’inflation dans le pays, cesser la dévaluation du cedi, réduire le prix du carburant et réorganiser le secteur des chemins de fer ». La direction du syndicat TUC a aussi remis sur place une pétition au ministre de l’Emploi et du Travail, Haruna Iddrisu. Ce dernier s’est engagé à faire part de leurs demandes au président ghanéen, déclarant que « le gouvernement travailler avec sérieux pour désamorcer la crise en vue de remettre sur la bonne voie l’économie du pays».