Au Mozambique, malgré la signature récente de l’accord de paix entre le gouvernement et le groupe rebelle de la Renamo, mué en principal parti d’opposition du pays, le déroulement des prochaines élections reste lié à une ultime négociation entre Afonso Dhlakama et le gouvernement.
A l’approche des élections présidentielles de cette d’année, la République mozambicaine tente de tout mettre en œuvre pour apaiser les tensions. L’arrestation d’Antonio Muchanga, porte-parole de la Renamo par la justice mozambicaine pour incitation à la violence le 8 juillet dernier avait plombé l’espoir d’une paix qui régnait déjà entre les parties. Mais au bout de soixante-neuf assises, les parties avaient finalement trouvé un compromis.
Aujourd’hui la paix semble installée. Pour accorder à toutes les parties la chance de parvenir au fauteuil présidentiel, le gouvernement, a prorogé de deux semaines, à la demande du leader de la Renamo, Afonso Dhlakama, le délai initial de clôture des listes électorales. Si trois partis politiques susvisés partent favoris dans ces élections, avec le MDM de Daviz Simango, deuxième formation d’opposition du pays, trente autres formations politiques sont en lice. Alors que les précampagnes nationales de ces leaders ont commencé, l’on déplore toujours l’absence du leader de la Renamo qui pourrait, selon des observateurs, subir un échec après s’être considérablement affaiblie depuis la fin de la guerre civile en 1992 après avoir obtenu 47% des voix en 1999 et 16% en 2009.
Aujourd’hui, l’accalmie est conditionnée par l’insertion des vétérans de la Renamo dans l’armée régulière et la bonne redistribution des richesses nationales, un fait que la Renamo désapprouve depuis l’instauration de la paix entre les belligérants.