En Ouganda où l’on fêtait dimanche la première Gay Pride de l’histoire du pays, le retour de la loi au parlement pour un nouveau vote au cours de la prochaine session parlementaire fait craindre l’annulation de cette loi pour la deuxième fois.
Dimanche dernier en Ouganda les militants de la cause Gay sont sortis en liesse dans les rues pour manifester leur joie après l’annulation par la Cour constitutionnelle de la loi anti-homosexualité. Leur joie n’aura pas duré longtemps puisque ce mardi, la présidente du parlement ougandais, contre toute attente, a annoncé le retour de cette loi au parlement pour un nouveau vote.
On rappelle que la Cour constitutionnelle avait procédé à l’annulation de la loi pour vice de procédure, alors que le quorum des députés n’était pas atteint. Cette situation qui dure depuis quelques semaines et fait parler de l’Ouganda aux quatre coins du globe, pourrait connaître un nouveau rebondissement à la prochaine session avant la fin de ce mois.
Les puissantes églises évangéliques et une bonne frange du parlement étant contre l’homosexualité, cette loi a de fortes chances d’être votée. D’ailleurs la présidente du parlement déclarait pour sa part que « le Parlement n’est pas satisfait de la décision de la Cour et c’est pourquoi les députés veulent représenter la loi, pour prouver qu’ils la soutiennent ». La loi faut-il préciser, réprime l’homosexualité mais aussi sa promotion dans le pays. Elle conviait les citoyens à dénoncer les homosexuels aux autorités afin de les condamner à vie tel que cela se fait depuis un demi-siècle.
L’Ouganda se trouve actuellement dans une situation délicate, avec d’un côté des unités nationales mobilisées contre l’homosexualité et de l’autre les bailleurs de fonds qui exigent son annulation pour obtenir une aide indispensable à la bonne administration du pays.