La cour judiciaire de la CEDEAO exhorte le président nigérian, Goodluck Jonathan à tout mettre en œuvre afin de garantir le droit des enfants du pays à la gratuité d’une éducation de base obligatoire et de qualité. Elle estime que c’est un des moyens les plus efficaces pour s’attaquer aux causes profondes de la violence postélectorale et des massacres dans le pays. Le Projet des Droits socio-économiques et de la Transparence (Socio-Economic Rights and Accountability Project – SERAP) a porté à l’attention du chef de l’Etat nigérian le 23 Avril passé via un communiqué, que son gouvernement pourra prouver son engagement à mettre un terme, une fois pour toutes, aux violences liées de longue date aux élections, en appliquant entièrement et efficacement la décision de justice de la CEDEAO. En effet après une plainte du SERAP contre le gouvernement nigérian, la cour de justice de la CEDEAO avait rendu, en novembre 2010, un jugement exigeant du gouvernement nigérian d’instituer le droit à l’éducation gratuite et de qualité pour tous les enfants nigérians. Si le SERAP a tenu à remercier le président et son gouvernement pour leur luttes contre les violences, il tient à rappeler qu’il serait tant de prendre des mesures concrètes pour s’attaquer aux causes profondes du mal, qui résident dans le manque d’accès à une éducation de qualité pour plus de 12 millions d’enfants nigérians restés en rade des circuits scolaires et qui errent dans les rues. Selon ce projet, le gouvernement dispose quand même des ressources nécessaires pour appliquer la décision de la Cour de la CEDEAO pour peu qu’il fasse preuve de bonne volonté politique.