Plus de 30% des enfants à Madagascar n’ont jamais été scolarisés entre 2005 et 2012, et la qualité des acquis de bases scolaires requises pour réussir sur le marché du travail est en constante diminution, a révélé le secrétaire général auprès du ministère malgache de l’Education.
Le manque de ressources empêche les systèmes publics du pays de satisfaire aux besoins basiques de la population et l’amélioration de l’accès aux services de l’éducation et de sa qualité fait encore défaut dans la grande île.
La banque mondiale, l’Unicef, et des membres du gouvernement malgache viennent de présenter une évaluation sur l’utilisation de des dépenses publiques dans les secteurs de la santé et de l’éducation durant les cinq dernières années dans ce pays.
« Madagascar alloue seulement 2,75% de son PIB à l’éducation, le pourcentage le plus faible parmi les pays d’Afrique subsaharienne », selon la revue présentée jeudi, pourtant l’éducation représentait 21% du budget de l’Etat malgache en 2010 et en 2013.
« Dans le système éducatif malgache, moins de 30% d’enfants acquièrent les compétences de base en français et moins de 40% en mathématiques », a expliqué le secrétaire général auprès du ministère malgache de l’Education.
La distribution inégale des enseignants communautaires sur l’ensemble du pays est une autre cause du phénomène: dans la région Androy (extrême sud), 80% d’enseignants assurent les cours au primaire contre 38% dans la capitale malgache.
A Madagascar, l’augmentation de la part des frais de scolarité pour les ménages, a été rapide pendant les sept dernières années: les plus pauvres ont dépensé en moyenne 3,5 % de leur budget pour l’éducation en 2012 contre 2 % en 2005.