Seize personnes ont été tuées dans l’attaque terroriste qui a eu lieu dimanche à Abidjan en Côte d’Ivoire, selon un premier bilan fourni par les autorités. L’attentat revendiqué par Aqmi à Grand-Bassam constitue l’attaque la plus éloignée jamais menée par al-Qaïda au Maghreb Islamique.
Le président ivoirien Alassan Ouattara, a indiqué, après une brève visite sur les lieux, que six assaillants ont pu être tués. Le chef de l’Etat a annoncé des mesures importantes visant le renforcement de la sécurité sur la ville. Un conseil des ministres convoqué lundi matin devrait annoncer l’ouverture d’une enquête. Dans la ville, les Ivoiriens sont en émoi, vu que les populations ne s’attendaient pas à une telle attaque.
Aqmi, qui souhaite s’en prendre aux intérêts français, a adapté ses modes d’actions. Une stratégie permettant de marquer les esprits, tout en refusant le combat contre les forces armées françaises qui opèrent dans le nord du Mali.
Depuis l’an dernier Aqmi a revu sa stratégie. Plutôt que s’attaquer aux militaires français, l’organisation terroriste s’en prend à des cibles civiles. Les jihadistes évitent le contact avec les forces armées dans le Nord du Mali, et ont décidé maintenant de frapper au cœur des grandes villes du Sud, parmi la population.
Bamako, Ouagadougou et Grand-Bassam. Les forces locales, comme les militaires français, ne semblent pas en mesure de contrer ces attaques, même si régulièrement des attentats sont déjoués.