La situation des droits de l’homme en Centrafrique était toujours extrêmement préoccupante, a prévenu lundi à Bangui, l’experte des Nations Unies, Marie-Thérèse Keita-Docoum, estimant « tout était à refaire dans le pays».
Dans son rapport d’enquête qu’elle vient de remettre à l’ONU, Keita-Docoum a déploré le climat d’insécurité qui règne dans les provinces et favorise la violence, l’existence de prisons et de centres de détention illégaux…«un constat plutôt alarmant de la situation des droits de l’homme ».
« Le redéploiement de tous les magistrats et juges à l’intérieur du pays n’a pas vraiment fonctionné. Leur sécurité doit être renforcée dans ces endroits afin que les juges puissent donner librement cours à la justice », a-t-elle expliqué.
L’experte de l’ONU s’est aussi inquiétée du retard que prend la mise en place du processus de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (DDR). « Le DDR n’existe pas, a-t-elle affirmé, précisant qu’il y a seulement eu « un pré-DDR, qui a réglé certaines considérations, mais qui n’a absolument pas réglé le problème de la circulation des armes », avant de conclure qu’aujourd’hui, il n’y a pas de justice pas dans le pays.