Après la tentative de destitution du président sud-africain, le Comité du pays qui regroupe une quarantaine de mouvements religieux de différentes confessions, en veut lui aussi au président Jacob Zuma, auquel ils ont clairement demandé la démission, au cours d’une rencontre avec les membres de son parti, l’ANC.
Une dizaine de leaders religieux, toutes confessions confondues, sont sortis de leur silence. Ils rejettent les excuses présentées par Jacob Zuma la semaine dernière, pour avoir violé la Constitution et l’appellent à démissionner pour le bien du pays.
Les appels à la démission de Jacob Zuma s’intensifient et atteignent les milieux considérés comme réservés ou apolitiques. La décision de la Cour constitutionnelle demandant à Jacob Zuma de rembourser l’argent utilisé pour la réhabilitation de sa villa, a ouvert la voie à plusieurs contestations.
Le révérend Ziphozihle Siwa, évêque de l’Eglise méthodiste, estime qu’il ne s’agit pas d’être opposé au gouvernement, mais de penser au bien de la nation. Pour ces leaders religieux, le choix de prendre position contre le chef de l’Etat a été difficile, prenant le soin de ne pas se mêler à la politique, a souligné Ray Mc Kauley, pasteur d’une des plus grandes Eglises du pays.
Aujourd’hui la liste des contestataires au pouvoir Zuma s’est allongée. L’appel des religieux est une nouvelle claque pour le président Jacob Zuma. Ce comité représente la grande majorité des différentes Eglises du pays. Et s’ajoute à la liste, qui s’allonge de jour en jour, de ceux qui demandent au président de se retirer.