La politique de lutte contre la corruption, lancée par le président nigérian, Muhammadu Buhari, continue de faire des victimes. Ainsi, un ancien directeur de communication de l’ex-président nigérian, Goodluck Jonathan, a été inculpé pour corruption ce mardi, par un tribunal d’Abuja.
Femi Fani-Kayode, également ex-ministre des Transports aériens, était le directeur de la communication de Jonathan lors de sa campagne électorale en vue de sa réélection lors de la présidentielle de mars 2015. La Commission de lutte contre les délits économiques et financiers (EFCC) l’accuse d’avoir détourné de l’argent lors de cette campagne.
Autre inculpé, Nenadi Esther Usman, ex-ministre des Finances, qui aurait été en charge des fonds de la campagne présidentielle de 2015, a été également accusée d’avoir détourné de l’argent. Au total, les deux ex-ministres sont accusés d’avoir détourné plus de 1,5 milliard de nairas (5,3 millions de dollars) de fonds publics pour des usages «politique et personnel».
Mardi, Femi Fani-Kayode qui a plaidé non coupable, a été quand même, maintenu en détention en attendant une audience prévue vendredi qui se prononcera pour ou contre sa mise en liberté provisoire, sous caution.
Un cousin de l’ex-président Jonathan, Robert Azibaola a été lui aussi inculpé début juin, pour blanchiment d’argent et corruption et il est placé en détention provisoire.
Malgré l’arrestation de plusieurs de ses proches conseillers qui avaient travaillé avec lui lors de sa dernière campagne électorale, l’ex-président Goodluck Jonathan n’a pas été inquiété jusqu’ici, par la Commission EFCC.