Les réseaux sociaux en Ethiopie sont totalement bloqués depuis samedi, afin d’empêcher des fuites de sujets des examens d’entrée à l’université, qui démarrent ce lundi.
Les réseaux sociaux les plus populaires comme Facebook, Twitter, Instagram ou Viber, sont ainsi inaccessibles dans toute l’Ethiopie. Hormis ces sites, l’internet fonctionne normalement. Cette mesure, temporaire devrait durée jusqu’au mercredi 13 juillet, a tenu a préciser le porte-parole du gouvernement, Getachew Reda, arguant que «les réseaux sociaux représentent une distraction pour les étudiants».
Déjà le mois dernier, la fuite de sujets d’examens de fin d’année postés sur les réseaux sociaux, avait provoqué un scandale national et conduit à l’annulation des épreuves.
Du côté des internautes éthiopiens, on conçoit mal cette décision. Ces derniers contournent donc l’interdiction en utilisant des VPN (réseaux privés virtuels).
«C’est un précédent dangereux », a commenté Daniel Berhane, un blogueur influent également créateur du site internet «Horn Affairs», mettant en garde que «cette fois, c’est pour quelques jours, mais la prochaine fois, ce sera peut-être pour un mois». Selon lui, les autorités éthiopiennes chercheraient à tester de nouveaux outils de filtrage d’internet et aussi la réaction du public.
L’Ethiopie filtre l’internet de façon régulière à l’aide de pare-feu informatiques, ralentissant souvent considérablement l’accès au réseau. Des problèmes d’accès aux réseaux sociaux avaient été signalés dans certaines localités de la région Oromo pendant des manifestations anti-gouvernementales, mais le blocage de l’ensemble des réseaux sociaux à l’échelle nationale est sans précédent en Ethiopie.