La situation sécuritaire et humanitaire au Soudan du Sud prend des allures inquiétantes avec la reprise des combats dans la capitale Juba, alors que le pays fêtait le 5ème anniversaire de son indépendance, contraignant des milliers de Sud-soudanais à prendre le chemin de l’exil.
Pour venir en aide à Juba, le Conseil de sécurité de l’ONU a sollicité ce dimanche, l’aide des pays de la région, leur demandant le déploiement de Casques bleus supplémentaires.
Réunis en urgence, les 15 pays membres du Conseil de sécurité exigent aussi du président sud-soudanais Salva Kiir et de son rival, le vice-président Riek Machar, de « faire le maximum pour contrôler leurs forces respectives et mettre fin d’urgence aux combats». Les membres du Conseil ont également appelé les pays de la région et l’Union africaine à «discuter fermement avec les dirigeants sud-soudanais pour traiter cette crise».
Le Conseil de Sécurité «envisage de renforcer» la mission de l’ONU au Soudan du Sud «Minuss», et demande aux pays de la région «de se préparer à fournir des troupes supplémentaires» en cas de besoin. La déclaration ne précise toutefois pas quels pays seraient sollicités ni les effectifs souhaités.
Les combats à Juba, ont fait au moins un mort dans les rangs des casques bleus, selon un responsable de l’ONU, et une douzaine de blessés. Des milliers de civils ont fui les combats intenses opposant les forces régulières et les ex-rebelles qui s’accusant mutuellement d’être responsables de cette nouvelle vague de violences.
Ces affrontements, qui ont fait au moins 270 morts depuis deux jours selon des médias locaux, mettent en péril le fragile accord de paix signé l’année dernière dans le plus jeune Etat du monde, qui fêtait samedi ses cinq ans d’indépendance.