Le facilitateur choisi par l’Union Africaine, pour le dialogue politique en République Démocratique du Congo (RDC), le Togolais Edem Kodjo, a rencontré la Conférence des évêques catholiques de la RDC, une organisation très influente dans le pays et qui s’est dite en faveur de ce dialogue pour une sortie de crise.
Les deux parties ont abordé la situation sociopolitique actuelle du pays, ainsi que le difficile processus électoral, dont le bon déroulement est intrinsèquement lié au dialogue politique proposé par le chef de l’Etat sortant, Joseph Kabila.
Les responsables catholiques ont ainsi réitéré leur appel au dialogue, en vue de la relance du processus électoral. Ils ont aussi réaffirmé leur soutien au facilitateur Edem Kodjo, pourtant contesté par le «Rassemblement de l’opposition», un groupe d’opposants.
«Les questions du moment sont vraiment cruciales pour l’avenir de notre pays. Il faut que les uns et les autres s’impliquent totalement pour réussir la tenue du dialogue et relancer le processus électoral», a déclaré l’Abbé Léonard Santedi, porte-parole de la Conférence des évêques catholiques de la RDC. «On espère que le dialogue puisse se tenir. Voilà pourquoi les évêques s’engagent à parler aux uns et aux autres», a-t-il ajouté.
De son côté, l’ex-premier ministre togolais, Kodjo, s’est montré serein à la sortie de sa rencontre avec les évêques catholiques, et a tenu à lever l’équivoque sur des rumeurs évoquant son éventuelle démission. «Je ne vais pas démissionner. Je n’en ai pas du tout l’intention. Les évêques m’ont renouvelé leur confiance», a assuré l’émissaire de l’UA.
Convoqué depuis novembre 2015, le dialogue politique en RDC n’a toujours pas commencé. Cette concertation est censée créer les conditions d’une élection présidentielle apaisée en République démocratique du Congo. Mais une partie de l’opposition se montre réticente à y participer. Elle considère ce dialogue comme une manœuvre visant à maintenir le Président Joseph Kabila au pouvoir à la fin de son second mandat, en novembre prochain.