Retardée d’un mois par les tensions postélectorales qu’a connues le Gabon le mois dernier, la rentrée des classes a été effective ce lundi dans l’enseignement public et la grande rentrée générale est prévue pour ce mercredi 2 novembre.
«Ce premier jour permet aux parents de finaliser les inscriptions. Nous avons un taux de présence des enseignants et des personnels administratifs et techniques qui est satisfaisant», a commenté le ministre gabonais de l’Education, Florentin Moussavou.
Les syndicats d’enseignants, qui revendiquent le paiement d’un arriéré de prime d’incitation à la performance (PIP), avaient appelé à une grève de quinze jours, pour la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conysased) et de trois mois, pour le syndicat de l’Education nationale (SNA). Ces syndicats avaient d’ailleurs milité pour l’élection de l’opposant, Jean Ping au scrutin du 27 août dernier, qui a donné victoire au président sortant, Ali Bongo Ondimba.
«Nous avons l’habitude. Chaque année, chaque mois, chaque semaine, il y a ces appels à la grève», a ironisé le ministre de l’Education, assurant toutefois que l’Etat honorerait ses engagements «malgré la crise économique».
Le secteur éducatif au Gabon n’est pas dans sa meilleure forme. En juin dernier, le gouvernement avait déploré le faible taux de réussite au premier tour du bac, soit 14,61% avant les épreuves de rattrapage. « Nous avons un taux de redoublement en 6e, 5e et 4e qui est l’un des plus élevés d’Afrique francophone, entre 25 et 30%», avait aussi déploré le ministre gabonais de l’Education.