Les Nations Unies qui s’inquiètent au sujet de la mauvaise passe politique en République Démocratique du Congo (RDC), s’apprêtent à dépêcher une délégation du Conseil de sécurité (CS) à Kinshasa, afin d’exiger une date fixe pour la tenue de l’élection présidentielle, principale pomme de discorde entre les acteurs politiques congolais.
La délégation annoncée par l’ONU, sera constituée d’ambassadeurs des 15 pays membres du CS, se rendra à Kinshasa du 10 au 14 novembre et sera conduite par les ambassadeurs français, sénégalais et angolais. La délégation rencontrera le président congolais Laurent Kabila ainsi que des responsables de l’opposition et de la société civile.
D’après l’ambassadeur angolais Ismaël Gaspar Martins, cette délégation «peut exiger qu’une date soit choisie par les Congolais eux-mêmes pour l’élection présidentielle», à laquelle le président Kabila ne se représenterait pas. «M. Kabila doit terminer son mandat et laisser quelqu’un d’autre être élu (…) Mais cette transition doit s’effectuer de manière ordonnée, pour ne pas créer un vide déstabilisant. Il faut choisir une bonne date (…) Il ne faut pas qu’il y ait l’élection puis la confusion », a souligné l’ambassadeur angolais.
«Le Conseil saisira l’occasion de parler à toutes les parties prenantes en RDC afin qu’elles soient pleinement conscientes de leur responsabilité de préserver la paix et de se montrer prêtes à des compromis », a indiqué pour sa part, l’ambassadeur français, François Delattre, ajoutant que l’élection doit se tenir « dès que possible et dans le plein respect de la Constitution».