Le secteur de la justice au Gabon, est bouleversé depuis lundi par une grève de quinze jours lancée par le syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), pour réclamer de meilleures conditions de travail.
C’est au cours d’une Assemblée générale tenue en fin de semaine dernière, que le Synamag a décidé de cet « arrêt collectif et généralisé de travail dans les cours et tribunaux du Gabon à compter du lundi 28 novembre 2016 (…) pour une durée de deux semaines ».
« Si nous sommes un pouvoir, pourquoi sommes-nous comme des mendiants alors que les autres pouvoirs sont à l’aise? », s’est plaint le président du Synamag, Germain Nguema Ella, à la presse locale.
Ces magistrats, qui ont à plusieurs reprises rencontré leur ministre de tutelle, sans pour autant trouver d’issue favorable à leurs revendications, n’avaient « d’autres alternatives que de se faire entendre par le moyen légal de la grève », a-t-il ajouté.
Au nombre des réclamations des hommes en robe noir, l’on retrouve notamment la construction de bâtiments pour les tribunaux administratifs de Franceville et Port-Gentil, le paiement d’un arriéré de leur prime d’incitation à la performance (PIP), ainsi que des robes d’audience pour les jeunes magistrats.
Cette grève des magistrats vient s’ajouter au mouvement social des enseignants de la Convention Nationale des syndicats du Secteur de l’Education (Conasysed), qui ont décidé samedi dernier en assemblée générale, de poursuivre leur grève illimitée.