La grève des enseignants au Togo, prend de l’ampleur chaque semaine, avec des élèves qui descendent dans les rues, pour réclamer le retour de leurs professeurs dans les classes.
Cette semaine encore, après l’échec jeudi dernier, des pourparlers entre les syndicats de l’enseignement à l’origine de la grève et les ministres en charge du secteur de l’enseignement, les enseignants ont encore séché les cours, acculant les élèves à descendre dans la rue pour réclamer la reprise des cours.
Dans plusieurs grandes villes du pays, dont la capitale Lomé, on assiste au phénomène d’expulsion d’élèves des classes par leurs camarades, qui, face au refus des professeurs de reprendre les cours programmés pour les jours de débrayage, crient leur désarroi et somment le gouvernement d’assumer ses responsabilités.
«Vu que des précomptes ont été réalisés sur nos salaires en fonction du nombre de jours de grève, les camarades à la base ont demandé à ce que nous ne revenions pas sur les cours programmés sur les jours de grève», a laissé entendre Atsou Atcha, porte-parole des grévistes.
Déjà la semaine dernière à Dapaong, à l’extrême nord du pays, les heurts avec les forces de l’ordre, avaient fait plusieurs blessés dans le rang des élèves. Cette année, le mouvement de grève a démarré dans cette zone du pays.
A quelques jours de la fin du premier trimestre, l’année scolaire 2016-2017 semble déjà hypothéquée, si rien n’est fait pour satisfaire les revendications des syndicats en grève, qui exigent de l’Etat togolais, le versement d’indemnités de logement, de primes de travail de nuit et de salissure, une exigence que le gouvernement refuse d’accorder.