La procureure générale de la Cour Pénale Internationale (CPI), la gambienne Fatou Bensouda est attendue au courant de la première quinzaine de septembre prochain au Mali, pour une visite de travail, a annoncé hier mardi, le ministère malien de la justice.
Durant cette visite, la procureure générale de la CPI examinera la situation des droits de l’Homme au Mali, marquée par la découverte des charniers dans le nord du pays, indique un communiqué du ministère malien.
En effet, de graves violations des droits de l’homme nées de la reprise des affrontements meurtriers entre les groupes armés signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, ont été notées dans un dernier rapport des Nations unies. Le pays semble avoir retrouvé aujourd’hui une certaine sérénité, mais des zones de tension persistent toujours, surtout dans la zone nord.
Procureur générale de la CPI depuis 2012, l’avocate gambienne est souvent critiquée par ses frères du continent noir, qui l’accusent de jouer le jeu de l’occident, celui consistant à faire de la CPI, un instrument juridique dirigé uniquement contre les responsables africains.
Sur la base de ces accusations, certains pays africains ont même enclenché un processus de retrait de la CPI. C’est le cas du Burundi, de l’Afrique du Sud et de la Gambie. Mais pour ces deux derniers, le processus a été mis en berne.