Les éléments de la police anti-terroriste marocaine viennent de démanteler une nouvelle cellule terroriste «imprégnée de l’idéologie extrémiste» du groupe jihadiste Etat islamique, dans les villes de Tanger et Oued Zem.
Composée de huit membres âgés entre 21 et 31 ans, selon un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur, la cellule cherchait à ses procurer les matières premières pour la fabrication de bombes et de ceintures explosives, afin de «mener des opérations terroristes (…) dans plusieurs villes du royaume ».
L’opération menée par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ, unité antiterroriste) a permis la saisie d’un «fusil de chasse, cartouches et armes blanches», ainsi que des «équipements électroniques et des publications glorifiant» l’EI, a ajouté le ministère.
Début février, le BCIJ avait également démantelé une cellule terroriste composée de sept membres liés au groupe djihadiste Etat islamique (EI), à Tanger (nord du Maroc) et à Meknès (centre). Les suspects sont accusés d’avoir diffusé de la propagande et planifié de rejoindre les rangs d’une branche de l’EI, pour perpétrer après, des attaques visant des personnes et des biens dans le Royaume.
Après les attaques de Casablanca en 2003 (33 morts) et de Marrakech en 2011 (17 mort), le Maroc n’a plus été victime d’attaque terroriste. Mais le royaume, qui ne minimise pas la menace djihadiste, ne ménage pas ses efforts, et déploie d’importants moyens pour la lutte antiterroriste.
Depuis sa création en 2015, le BCIJ a permis de neutraliser « 50 structures ayant projeté des actions dévastatrices », dont 21 cellules en 2015, 19 en 2016 et 9 en 2017, selon les chiffres du ministère de l’intérieur marocain.