Le chef de fil de l’opposition burkinabè, Zéphyrin Diabré a appelé à une grande manifestation le 29 septembre prochain sur l’ensemble du territoire national, pour dénoncer la «gestion chaotique» du pays par le président Marc Christian Kaboré.
Il s’agira d’une « Journée nationale de protestation contre la gouvernance de la majorité présidentielle » qui prendra la forme d’une marche-meeting dans la capitale, a lancé le chef de l’opposition, en compagnie des responsables des partis politiques, lors d’une déclaration à la presse.
Cette manifestation est la première du genre organisée par l’opposition depuis l’élection du président Kaboré en 2015, alors que le chef de l’Etat faisait depuis, l’objet de vives critiques, même au sein de son propre camp.
Devant la presse ce mardi, M. Diabré a affirmé qu’avec le régime de Roch Kaboré, « les maux que les Burkinabè dénonçaient sont toujours là en pire. De nombreux problèmes apparaissent et révèlent l’incompétence de nos dirigeants qui montrent plus d’appétit pour le Burkina des affaires plutôt que pour les affaires du Burkina ».
Il pointe du doigt, notamment « la menace terroriste grandissante, l’aggravation de la misère et de la précarité, le chômage, la corruption et le népotisme, l’instrumentalisation de la justice, l’accaparement du pouvoir et la politisation de l’administration ».
Il y a trois ans, le président Kaboré s’était engagé à faire reculer la pauvreté, mais peine à mobiliser quelque 28 milliards d’euros pour financer un très ambitieux Plan national de développement économique et social (PNDES) élaboré pour le mandat présidentiel qui s’achève en 2020.
Un autre chantier sur lequel le chef de l’Etat avait promis des avancées, est celui de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. Mais là encore, juge l’opposition, « l’échec est cuisant », puisque le pays est encore souvent la cible d’attaques terroristes.