L’état d’urgence en Egypte a été prorogé pour trois mois supplémentaires afin de permettre aux forces de sécurité de «prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face aux dangers, lutter contre le financement du terrorisme et préserver la sécurité dans toutes les régions du pays», lit-on sur le Journal officiel de mardi 16 octobre.
L’Egypte a été durant 30 ans sous état d’urgence, qui n’a été annulé qu’un mois avant l’arrivée au pouvoir du président islamiste Mohamed Morsi, en 2012.
Depuis le renversement de l’ancien président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, le pays est l’objet d’une vague d’attaques terroristes qui a fait des centaines de morts parmi les policiers et les soldats.
L’état d’urgence élargit considérablement les pouvoirs de la police en matière d’arrestation, de surveillance ainsi que d’éventuelles restrictions à la liberté de mouvement.
Au début, les derniers attentats en Egypte visaient essentiellement la province du Sinaï Nord, avant de gagner d’autres provinces, dont celle du Caire, et en ciblant également la minorité chrétienne copte.
La plupart de ces attaques ont été revendiquées par Wilayat Sinai (Province du Sinaï), un groupe terroriste local affilié à l’Etat islamique (EI).
Après les attentats contre deux églises coptes dans les provinces de Gharbeya et d’Alexandrie (nord) qui avaient fait au moins 47 morts et plus de 120 blessés, l’état d’urgence avait été réimposé en avril 2017 par les dirigeants du Caire.