La Bénin et la Belgique ont donné un coup d’accélérateur à leur coopération, à travers la signature, jeudi à Cotonou, de la «Convention spécifique de coopération», un outil de mise en œuvre d’une Convention générale paraphée par les deux pays le 6 septembre dernier.
Selon les signataires, cette Convention spécifique répond à une nouvelle approche de coopération axée sur des domaines d’intérêts précis, et sa mise en œuvre permettra l’exécution du «Programme indicatif de coopération».
D’un montant de 60 millions d’euros, ce programme s’étendra sur la période 2019-2023 et portera sur les domaines de la santé sexuelle et reproductive, l’appui au développement du secteur portuaire, les chaînes de valeurs ajoutées porteuses et les agri-entreprises.
Le document a été paraphé par la ministre béninoise de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Marie Odile Attanasso, également ministre par intérim des Affaires Etrangères et de la Coopération, et le vice-premier ministre et ministre de la Coopération au développement du Royaume de Belgique, Alexander de Croo, actuellement en visite de travail à Cotonou, avec une forte délégation de son pays.
Autre chantier auquel s’intéresse la Belgique dans sa coopération avec le Bénin, celui de la lutte contre les violences faites aux femmes, de la planification familiale et de l’égalité entre les hommes et les femmes.
S’exprimant sur la Radio publique béninoise, M. Croo a indiqué que son pays souhaitait avoir «des partenaires qui partagent nos idées, qui veulent aussi donner les mêmes opportunités aux filles qu’aux garçons, qui veulent aussi que la violence sexuelle s’arrête et qui croient à l’égalité de chance entre les hommes et les femmes ».
Pour lui, ne pas donner le pouvoir aux femmes revient à «sous-exploiter le potentiel de la moitié de la population béninoise qui a tant de talent et d’ambitions ».