La Tanzanie est devenue, depuis samedi dernier, le 34ème pays africain à interdire l’importation, la production, la vente et l’usage des sacs en plastique sur son territoire.
Le gouvernement tanzanien avait annoncé la mesure depuis avril dernier, et laissé le temps à sa population et toute les personnes impliquées dans la chaine des sacs en plastique, de prendre les dispositions avant la mise en application de cette mesure en ce début juin, une mesure qui rentre dans le cadre des efforts visant à enrayer la pollution du continent africain.
«Après le 1er juin, le gouvernement n’entend pas ajouter le moindre délai et il ne permettra pas que quiconque les utilise. Aucun sac en plastique ne sera autorisé dans le pays», avait averti la vice-présidente, Samia Suluhu Hassan.
Et toute personne accusée de produire ou d’importer des sacs ou des emballages en plastique «encourt une amende d’un milliard de shillings tanzaniens ou une peine de prison de deux ans maximum», selon les nouvelles dispositions.
L’interdiction s’applique également aux touristes, à l’attention de qui une note a été adressée, leur demandant de «se débarrasser» de leurs sacs en plastique avant d’entrer en Tanzanie.
«Le gouvernement espère que, conscients de l’impératif de protéger l’environnement et de conserver notre pays propre et beau, nos visiteurs accepteront quelques désagréments mineurs avec l’interdiction des sacs en plastique», indique ce texte.
Pour ces touristes, la possession et l’utilisation de sacs en plastique peuvent déboucher sur une amende de 87 dollars et/ou une peine d’emprisonnement de sept jours.
127 pays à travers le monde ont une législation régissant d’une manière ou d’une autre l’usage des sacs en plastique, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Parmi eux, 91 pays, dont 34 en Afrique et 29 en Europe, en interdisent ou limitent la production, l’importation ou la distribution commerciale.