La justice suisse vient de suspendre provisoirement une décision de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), qui limitait le taux de testostérone chez les femmes hyperandrogènes, comme Caster Semenya.
La disposition de l’IAAF obligeait la Sud-Africaine ainsi que plusieurs athlètes hyperandrogènes à prendre des médicaments pour faire baisser leur taux de testostérone, avant de participer à des compétitions.
Caster Semenya avait déposé mercredi dernier un appel devant le Tribunal fédéral suisse pour contester une décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) rendue le 1er mai, qui avait admis que le règlement de l’IAAF devait s’appliquer.
Le tribunal a «pris des mesures super-provisoires», suspendant l’application du règlement de l’IAAF jusqu’à la tenue d’une nouvelle audience, a indiqué Peter Josi, porte-parole du tribunal fédéral suisse, qui siège à Lausanne. Une première victoire donc pour Caster Semenya qui peut donc continuer à «participer à des compétitions sans aucune restriction du tout, pendant que son appel est à l’étude», indique son équipe de communication.
Caster Semenya, comme la Burundaise Francine Nyonsaba et la Kényane Margaret Wambui, toutes les trois sur le podium du 800 m des Jeux de Rio en 2016 et concernées par la nouvelle règle, peuvent de nouveau s’aligner sur un 800 m international, après avoir notamment manqué celui de Stockholm la semaine dernière.
Le prochain 800 m de très haut niveau est prévu à Montreuil le 11 juin, où Semenya est engagée sur 2000 m pour l’instant.