L’étudiant et activiste togolais, Foly Satchivi a été libéré ce mercredi, après près plus d’un an passé en prison. Il a bénéficié d’une grâce accordée par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé.
Fondateur du mouvement «En aucun cas», il avait été arrêté le 22 août 2018, puis jugé et condamné par le Tribunal de Première Instance de Lomé à 36 mois de prison dont 12 avec sursis. Mais lors d’un procès en appel le 10 octobre dernier, cette peine a été réduite à 28 mois d’emprisonnement dont 6 avec sursis. Le jeune leader est connu pour ses positions tranchées contre le régime incarné par le président Faure Gnassingbé. Il a plusieurs fois été interpellé pour «incitation à la violence » sur le campus universitaire de Lomé. Il a entre-temps été molesté à domicile par des «hommes inconnus», après des échauffourées entre étudiants et forces de l’ordre, dans le cadre d’un mouvement de protestations à l’Université de Lomé.
Son mouvement, «En aucun cas», est né des dernières revendications dans le pays autour des réformes constitutionnelles et institutionnelles. Il s’est fait le porte-voix d’une jeunesse qui a soif de changement politique, et son arrestation avait provoqué une vague d’indignations. La presse locale ainsi que de nombreuses associations de la société civile togolaise et internationale avaient longtemps réclamé sa libération. Aussi, dans ses diverses sorties, l’archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, a-t-il maintes fois interpellé Faure Gnassingbé sur le cas Satchivi et Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du dirigeant togolais.