Adama Sangaré, maire de la capitale malienne, Bamako, et dissident de la majorité au pouvoir, vient d’être écroué dans une affaire de détournement présumé de fonds publics.
Très peu de détails ont filtré pour le moment sur cette affaire, mais des sources judiciaires rapportent que celle-ci porterait sur un contrat de 500 millions de francs CFA entre la mairie et deux sociétés.
Ledit contrat concernerait l’attribution du marché de l’éclairage de la capitale pendant les festivités du cinquantenaire de l’indépendance du Mali en 2010, précisent les mêmes sources. Au moins deux autres intervenants dans cette transaction ont été interpellés.
Ancien membre de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), parti de la mouvance présidentielle, Adama Sangaré est une personnalité éminente de la politique malienne. Il dirige le «district de Bamako» qui regroupe plusieurs communes. Il est, à ce titre, considéré comme une figure importante du Mali.
Son arrestation est la dernière en date d’une série concernant des personnalités mises en cause récemment dans des affaires de corruption présumée.
Pour l’avocat de Sangaré, la «présomption d’innocence» dont devrait bénéficier son client a été «ignorée», ce qui est «déplorable». «Je suis d’accord pour la lutte contre la corruption, mais elle doit se faire en respectant la loi», a dit Me. Nadia Myriam Biouele.